Parce qu’il fait noir
Installation Vidéo et sonore
Véronique Durazzo Tordjeman I Didier Ducrocq – 2019
Plaques de cuivre gravées et encrées, vidéo projecteurs, enceintes amplifiées.
Mai 2019 – Musée Saint Remi, Reims – Nuit des Musées
Octobre 2019 – La Fileuse, friche artistique de Reims – Frichorama (#état2)
Janvier 2020 – Le Cellier, Reims – Exposition #Slash
Avec la collaboration des publics de la Maison de Quartier Arènes du Sud, dans le cadre des Ateliers de la Culture de la Ville de Reims. « Parce qu’il fait noir » joue avec le retour du Luchrone voyageur, nommé « oeuf » que les Rémois n’avaient plus vu depuis des années, caché dans quelque atelier aux bonnes mains de Jeunes et d’experts.
Un « œuf », un « œuf en lumière » tel est l’origine de ce travail que nous offrent les artistes Véronique Durazzo Tordjeman et Didier Ducrocq : une expérience esthétique à partager.
Le processus de création a été émaillé de moments de découverte entre artistes professionnels et artistes en herbe : échanges, passages d’un lieu à l’autre, public et privé, création insolite de bouts de chiffons en aquarium et autres petites folies, connivence pour tous à voyager dans des mondes du noir, de la lumière, du mouvement, de la matière apprivoisée transformée, de l’informe poétique, de sons mystérieux, du temps-espace à redécouvrir.
Puis, retirés en leur atelier-antre, les artistes ont continué leur œuvre : comme support, un triptyque, où se déploient les entre-deux traversés d’ombre et de lumière, d’objeux flottants à identifier, ou pas. Peut-être aussi comme une scène théâtrale où s’y déplient les sons silences formes couleurs.
Régression et construction se mêlent en paysages énigmatiques. Dansent aussi les absences-présences résurgentes aux langages balbutiants, défaits, quêteurs de sens, chancelants, indéfinis, adressés à un autre.
Dans ces méandres rêveurs, le passeur est là, discret, portant en ses mesures le voyage émotionnel, rythmé par un fil que le spectateur peut tenir.
C’est dans ce beau lieu de l’art, de l’histoire, le Musée St Rémi, que chacun d’entre nous est invité : une situation singulière et collective, comme pour lier ces deux opposés voilés, le « Noir et la Lumière ».
Si je cite Victor Hugo qui a laissé ses traces dans le quartier (n’y a-t-il pas rencontré Esméralda?) : « Chaque homme dans sa nuit s’en va vers sa lumière. » (Les Contemplations, Écrit en 1846.)
Josette Coppe, présidente des 2 Ateliers